Quels produits boursiers acheter en priorité ?


Aujourd’hui, nous allons voir les deux principaux produits financiers que vous devriez acheter :
Les trackers (ETF) des grandes places boursières et les actions à grande capitalisation boursière.


1 – Les trackers (ETF)

  • Qu’est-ce qu’un tracker (ETF)?

Un Exchange Traded Fund, communément appelé ETF, est un fonds d’investissement listé sur un marché boursier qui peut être composé d’actions, d’obligations ou de matières premières. Un ETF, c’est comme un panier d’actions qui cherche à reproduire la performance d’un indice donné.

Un indice est un indicateur qui mesure la performance d’un marché ou d’un segment de marché. Il existe des nombreux indices tels que : De grandes places boursières, comme le CAC ou le Dow Jones ; D’un secteur d’activité spécifique, tel que l’automobile, l’industrie, ou la santé ; Des matières premières, comme le pétrole, l’or ou l’argent; Ou des zones géographiques, comme le marché chinois, africain, ou des pays émergents, entre autres.

L’avantage d’un ETF est qu’il vous permet d’investir en un seul titre dans l’ensemble des actions qui composent l’indice, plutôt que d’acheter toutes les actions individuellement.

Par exemple, un ETF CAC 40 est composé des actions du CAC 40. Un ETF S&P 500 est composé d’entreprises listées sur les principaux marchés boursiers américains ; Un ETF London Stock Exchange est composé d’entreprises listées sur le marché britannique et ainsi de suite.

Le tracker reproduit la performance de l’indice. Si vous investissez 1000€ dans un tracker CAC 40 et que le CAC 40 augmente de 10%, votre ETF prend 10% et votre investissement vaut désormais 1100€.

Aujourd’hui, les ETF sont les produits financiers les plus populaires. Aux Etats-Unis, plus de $2 trillion (deux mille milliards) sont investis dans des ETF depuis 1993. A la fin de l’année 2015, on dénombre plus de 1,800 ETF qui couvrent tous les marchés et les niches imaginables.

  • Pourquoi les ETF sont-ils aussi populaires ?

Premièrement, parce qu’ils produisent des rendements supérieurs à ceux obtenus par le stock picking. Par exemple, sur une période de 20 à 30 ans, l’index S&P 500 produit un rendement annuel moyen compris entre 6% et 10%, tandis que le stock picking produit souvent des rendements inférieurs à celui du marché.

Le tableau ci-dessous rend compte de la supériorité du tracker S&P 500 sur les investisseurs actifs. Sur le long terme, la performance des investisseurs actifs est très en-deçà d’un tracker, que ce soit en temps de crise ou de prospérité.

source

Deuxièmement, parce qu’ils sont considérés comme des investissements passifs. En effet, investir dans un ETF n’exige aucun effort de votre part puisque la société qui créé le tracker s’occupe de sa gestion. C’est elle, pas vous, qui prendra le temps de rééquilibrer l’ETF afin de s’assurer qu’il sera en mesure de reproduire fidèlement l’indice sur lequel il se base.

Troisièmement, parce que les frais de gestion sont extrêmement faibles. Lorsque vous achetez et vendez des actions très souvent, les frais s’accumulent. Un ETF ne pose pas ce souci puisque vous achetez l’index dans sa totalité. Les seuls frais que vous payez sont ceux liés à la gestion de l’ETF par la société de gestion.

  • Quels sont les trackers les plus populaires ?

Le tracker le plus populaire est l’ETF S&P 500. Celui-ci reproduit la performance du marché boursier américain.

L’ETF CAC 40 est également très populaire en France mais son rendement est inférieur à celui du S&P 500.

  • Quelle stratégie adopter pour invester dans un ETF ?

Puisque l’investissement en bourse à un placement à très long terme, il y a peu d’intérêt d’essayer d’acheter au meilleur moment. En effet, bien que le marché connaisse de fréquentes périodes de baisse, sur le long terme la tendance est à la hausse. Ainsi, la meilleure stratégie consiste à acheter des parts d’un ETF à des intervalles réguliers sans se préoccuper des hausses ou baisses du marché.

Supposons que vous avez un budget annuel de 3000€ à consacrer à votre épargne boursière. Divisé par 12, cela donne 250€ par mois. La meilleure stratégie consiste donc à investir 250€ la première semaine de chaque mois dans l’ETF de votre choix, peu importe l’état du marché.

Si le marché monte, vous gagnerez ; si le marché baisse, vous baissez votre prix de revient et vous gagnerez plus d’argent lorsque le marché remontera. Si vous voyez que la marché baisse pendant plusieurs mois consécutifs, voire même deux années de suite, ne paniquez pas. Les périodes de récession sont toujours suivies d’une phase de reprise puis d’une augmentation soutenue du marché.

Quoi que vous fassiez, gardez à l’esprit que vous investissez pour le très long terme.

2 – Les actions à grande capitalisation boursière

La deuxième option qui s’ouvre à vous est d’investir dans ce que les américains appellent les “Blue Chip Stocks”, les actions de grandes entreprises à forte capitalisation boursière.

  • La capitalisation boursière

La capitalisation boursière est la valeur totale des actions de l’entreprise. Par exemple, si entreprise A compte 1.000.000 actions en circulation dont le prix est $10 par action, sa capitalisation boursière sera de $10.000.000. Si le prix de l’action baisse à $8, sa capitalisation boursière ne sera plus que de $8.000.000. Ainsi, la capitalisation boursière d’une entreprise fluctue en fonction de la variation du prix de se actions.

Toutefois, ce n’est pas parce que l’action d’une compagnie est plus chère que celle d’une autre que sa capitalisation boursière est plus élevée. Par exemple, si l’action d’une compagnie A est de $60 et qu’elle compte 1 million d’actions sur le marché, sa capitalisation totale sera de $60 millions mais si l’entreprise B a une action d’une valeur de seulement $25 mais qu’elle compte 5 millions d’actions en circulation sur le marché, sa capitalisation totale sera de $125 million. Donc, la capitalisation boursière de l’entreprise B est plus élevée que celle de l’entreprise A quand bien même le prix de son action est plus faible.

Il existe plusieurs catégories de capitalisation boursière :
Mega-cap : Entreprise dont la capitalisation boursière est supérieure à $200 milliards
Large Cap : Entreprise dont la capitalisation est comprise entre 10-200 milliards de dollars
Mid Cap : Entreprise dont le capitalisation est comprise en 2-10 milliards de dollars
Small Cap : Entreprise dont la capitalisation est inférieure à $2 milliards
dont Micro Cap : Entreprise dont la capitalisation est comprise entre $50 millions et $2 milliards
dont Nano Cap : Entreprise dont la capitalisation est inférieure à $50 millions.

Certaines très grosses compagnies on vu leur capitalisation boursière dépasser la barre symbolique des 1000 milliards de dollars (One trillion dollars). Pour l’instant, seuls Amazon et Apple sont franchi ce seuil. Par contre, la variation du cours de leurs actions fait qu’ils sont parfois au-dessus, parfois en-dessous de cette barre symbolique.

  • Quels sont les critères qui définissent une Blue Chip ?

Les compagnies sont dites Blue Chip en référence aux jetons bleus, qui ont le plus de valeur au poker. Ces entreprises sont parmi les plus respectées au monde. Elles ont perduré à travers le temps et génèrent d’importants profits qu’elles distribuent à leurs actionnaires.

Bien qu’il n’y ait pas de définition universellement acceptée de ce qu’est une Blue Chip, une entreprise doit néanmoins réunir les des caractéristiques suivantes :

Être un leader dans son industrie : Les compagnies Blue Chip ont historiquement des performances supérieures à celles de leurs compétiteurs.
Une capitalisation boursière élevée : Les Blue Chip sont de très grosses entreprises à forte valeur. Les investisseurs le savent et sont prêts à payer de plus en plus cher pour détenir leurs actions. Ainsi, la capitalisation boursière des Blue Chip sont parmi les plus élevées du marché.
– Avoir une croissance stable et continue : Les compagnies Blue Chip sont des entreprises très matures qui continuent d’innover, d’investir et de croître leurs parts de marchés et leurs bénéfices.
– Verser des dividendes depuis de nombreuses années : La grande majorité des compagnies Blue Chip payent des dividendes à leurs actionnaires et ont l’habitude de les accroître régulièrement.
– Maintenir de bonnes performances pendant les périodes de crise :
Leur business model est solide, génère beaucoup de liquidités et résiste bien aux crises.
– Avoir un niveaux d’endettement raisonnable
: Le management des entreprises Blue Chip est souvent exceptionnel et celui-ci résiste à la tentation de souscrire à de grosses dettes pour financer la croissance de l’entreprise. Le management préfère garder un taux d’endettement modeste et financer l’activité de l’entreprise avec ses capitaux propres. Toutefois, même les grandes entreprises sont tentées de s’endetter lorsque les taux d’intérêts sont proche de zéro comme c’est le cas actuellement. Nous étudierons cela en détail lors de prochains articles.

Quelques exemples de compagnies Blue Chip : Coca Cola, AbbVie, Johnson & Johnson, JP Morgan Chase, Berkshire Hathaway, Walt Disney, Exxon Mobil, IBM, McDonald’s, Novartis, Apple, ou encore Microsoft.

  • Pourquoi devriez-vous ajouter quelques compagnies Blue Chip dans votre portefeuille ?

Les Blue Chip sont des entreprises qui ont un long historique de bonne performances. Elles sont des leaders incontournables de leur industrie, ont une croissance stable, génèrent suffisamment de liquidités pour payer des dividendes et les augmenter et elles résistent plutôt bien aux crises cycliques de l’économie.

Si vous souhaitez vraiment faire stock picking, il est fortement conseillé d’acheter des compagnies Blue Chip plutôt que des petites entreprises moins réputées. En effet, acheter l’action d’une entreprise ayant une faible capitalisation boursières est très risqué, et ce pour plusieurs raisons.

Premièrement, elle n’a pas atteint sa maturité. Il suffit qu’elle perde son meilleur client un qu’un plus gros poisson capte ses parts de marchés pour que sa survie soit en jeu. Un ou plusieurs trimestres de performances financières décevantes peut provoquer un effondrement du cours de son action et la perte totale de votre investissement.

Deuxièmement, elle peut être très sensible aux crises économiques. Une petite entreprise peu diversifiée est très vulnérable aux chocs externes et aura donc du mal à réagir. Au pire, une crise économique peut provoquer sa faillite et la perte totale de votre investissement.

Troisièmement, les dividendes d’une petite entreprise peuvent être très instable. Puisqu’elle n’est pas encore arrivée à maturité, une petite structure est parfois contrainte de couper ou de supprimer ses dividendes, faute de liquidités. Pire, elle décide parfois de souscrire à d’importants prêts pour continuer à payer ses dividendes afin de rassurer ses actionnaires. Il arrive souvent qu’elle se retrouve fortement endettée sans générer assez de revenus pour rembourser ses dettes. Résultat des comptes, elle fait faillite et vous perdez votre investissement.

Quatrièmement, elle ne remplit pas toujours ses promesses de croissance. Il arrive souvent qu’une entreprise soit considérée comme le “nouvel Apple” ou le “nouvel Amazon”. S’ensuit une vague d’investissement qui se base uniquement sur l’espoir que la société devienne un jour leader dans son domaine. Beaucoup d’investisseurs achètent lorsque le cours est au plus haut de la bulle spéculative, confiant qu’ils font une bonne affaire. Souvent, il s’avère que les promesses n’étaient que cela et l’entreprise ne décolle jamais. Pire, le cours s’effondre à des niveaux extrêmement bas et ne se relève jamais. Encore une fois, vous perdez 99% de votre investissement et n’avez pour seule consolation l’espoir qu’un jour l’entreprise se redécolle (ce qui n’arrive presque jamais).

Je vous conseille de vous renseigner sur la bulle spéculative autour d’internet à la fin des années 1990. Je vous spoil la fin : Des millions d’investisseurs ont perdu leur fortune en pariant sur des start-up qui n’ont rien fait.

Bien entendu, il arrive parfois qu’une petite entreprise remplisse ses promesses et devienne une immense réussite. Amazon en est le parfait exemple. D’une petite entreprise fondée dans un garage, c’est aujourd’hui une des sociétés les plus puissantes au monde. Toutefois, gardez bien à l’esprit qu’il s’agit là d’une exception. Pour chaque Amazon, il y a mille et une start-up qui ont coulée avant même que vous n’ayez entendu parler d’elles.

Si vous tenez vraiment à investir dans des petites entreprises, nous verrons dans les prochains chapitres comment les évaluer afin de minimiser votre risque. Encore une fois, le mot d’ordre est minimiser et non pas éliminer. En bourse, il n’existe pas de risque zéro, seulement le risque maîtrisé.


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Clause de non-responsabilité : Je ne suis pas un conseiller financier et ceci ne sont pas des conseils financiers. Effectuez toujours vos propre recherches avant d’investir dans quelconque actif.


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Tim Bandou

Tim Bandou

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