Les 3 profils d’investisseur

Dans cet article, je présente les 3 profils d’investisseur les plus courants.
Avant d’investir, vous devez déterminer votre profil d’investisseur. Cela vous aidera à savoir quels produits acheter et combien de temps les garder.
Pour ce faire, vous devez définir vos objectifs, votre horizon d’investissement et votre tolérance au risque.
i) Définir vos objectifs d’investissement
Pourquoi investissez-vous ?
Pour compléter vos revenus ? Constituer un patrimoine à long terme ? Financer les études des enfants ? Préparer votre retraire ? Financer un projet personnel ? Compléter un apport immobilier ? Atteindre l’indépendance financière ?
A chaque objectif correspond un produit adapté.
Mais, plus important encore, vous devez prendre en compte votre situation personnelle et les événements majeurs de votre vie qui pourraient la changer, tels qu’un marriage, la naissance d’un enfant, décrocher un meilleur emploi, devoir déménager, etc. Ces événements vous amèneront à adapter votre stratégie au fil du temps. C’est pourquoi il est important d’essayer de les anticiper et de réévaluer votre stratégie régulièrement.
Enfin, vous devez très honnêtement faire l’état des lieux de votre niveau de connaissance des différents produits financiers qui existent. Si vous débutez, vous ne devez pas prendre de risques inconsidérés. Contentez-vous d’acheter des produits basiques aux rendements modestes mais fiables, plutôt que des produits exotiques dont vous ne comprenez pas vraiment le fonctionnement.
ii) Horizon d’investissement
Votre objectif déterminera votre horizon d’investissement.
Tous les investisseurs n’ont pas pour objectif de faire fructifier leur épargne sur 40 ans. Certains souhaitent placer leur argent à court terme pour compléter le financement d’un projet personnel.
Si vous investissez à court terme, l’investissement prudent est généralement plus raisonnable. Si vous avez besoin de l’argent dans 2-3 ans, vous n’avez pas le temps de rattraper les pertes si pour X raison l’actif que vous achetez chute en valeur.
Pour l’investissement à long terme, vous pouvez adopter une stratégie plus agressive car vous avez le temps de la laisser suivre son cours. Cela dit, vous devez toujours calculer votre risque et ne pas investir plus que vous pouvez vous permettre de perdre. Il n’existe pas de formule magique, et chaque investisseur voit midi à sa porte.
iii) La tolérance au risque
Vous avez défini vos objectifs et votre horizon d’investissement. Très bien.
Mais vous devez maintenant faire un introspection et vous demander : Quel est votre niveau de tolérance au risque ?
En bourse, il y a une règle de base à retenir : les produits à haut risques offrent des rendements potentiellement plus élevés que les produits à faible risque qui offrent des rendements potentiellement plus faibles.
“Il n’y a pas de repas gratuit”, comme le disent si bien les Anglo-Saxons.
En effet, les produits à faible risque apprécient de manière lente, ou vous payent une somme fixe définie à l’avance, tandis que les produits à haut risque peuvent apprécier (ou déprécier) de manière très importante.
De plus, certains actifs sont extrêmement volatiles, c’est-à-dire que leur cours peut varier de plusieurs points de pourcentage à la hausse ou à la baisse en très peu de temps. Tous les investisseurs ne sont pas capable de voir leur portefeuille tomber dans le rouge, même si ce n’est que temporairement, car ils aiment bien pouvoir dormir tranquillement la nuit. D’autres investisseurs adorent l’imprévisibilité des fluctuations à court terme et ont l’esprit tranquille mêmes lorsque le marché ne va pas dans leur sens.
Il est très fortement conseillé de connaître sa tolérance au risque avant d’investir un seul euro en bourse. Enfin, il ne faut jamais investir plus que vous pouvez vous permettre de perdre sur un actif risqué !
Maintenant que vous avez défini vos objectifs, votre horizon d’investissement et votre tolérance au risque, il est temps de voir quels sont les trois profils d’investisseurs les plus répandus.
1 – L’investisseur conservateur
L’investisseur conservateur n’aime pas prendre de risques et il accepte des rendements faibles en échange d’un risque réduit et d’un haut niveau de liquidité (pouvoir retirer des fonds lorsqu’il en a besoin).
Ainsi, il souhaite avant tout :
- Protéger son capital de l’inflation
- Ne pas exposer son capital aux fluctuations du marché
- Pouvoir retirer des fonds quand il en a besoin
Un portefeuille conservateur comprendra du cash placé sur un compte épargne à intérêts élevés, des produits à revenus fixe et des parts d’un ETF d’une grande place boursière. L’investisseur conservateur privilégié une gestion passive de son portefeuille, c’est-à-dire qu’il n’aime pas devoir acheter et vendre des produits régulièrement. Il consulte son portefeuille quelques fois par an, parfois seulement lorsqu’il est temps de faire sa déclaration fiscale.
Exemple de portefeuille conservateur:
- 50% : ETF S&P 500 et/ou ETF d’obligations
- 30% : Compte épargne à intérêts élevés, certificat de dépôt ou obligations
- 20% : Actions Blue Chip ou Dividend Aristocrats

Qui sont les investisseurs conservateurs ?
Idéalement, les débutants doivent favoriser une approche conservatrice. Etant novice, ils doivent avant tout protéger leur capital et d’abord comprendre les mécanismes boursiers. Toutefois, ils devraient éviter les obligations car celles-ci n’offrent des rendements que très modestes. Il est plutôt conseillé de placer son argent dans des EF de grandes places boursières ou des ETF Dividend Aristocrats.
Les gens qui investissement pour faire fructifier leur épargne sur le court terme devraient aussi privilégier une approche conservatrice. Si vous investissez par exemple pour acheter une maison, vous ne devez pas exposer ce capital à des risques inconsidérés sous peine d’en perdre une partie et de ne pas pouvoir investir. Investissez dans des produits peu risqués afin d’obtenir un rendement raisonnable vous permettant d’atteindre vos objectifs.
Enfin, les personnes approchant l’âge de la retraite et les retraités doivent aussi faire preuve de prudence. Ces personnes n’ont pas le temps de rattraper les pertes engendrées par la prise de risque et doivent favoriser la préservation du capital, la protection contre l’inflation et tirer un revenu régulier de leur investissement. Historiquement, les retraités sont fan des obligations, mais vu que les taux sont devenus ridiculement bas ils se tournent vers les ETF et les actions à dividendes.
2 – L’investisseur équilibré
L’investisseur équilibré investi la majorité de son capital dans des produits à faible risque. Mais, au contraire de l’investisseur conservateur, il s’aventure à prendre quelques risques calculés. Ainsi, il sacrifie la liquidité car il doit attendre que la stratégie suive son court.
Ce type de portefeuille sera composé à grande majorité d’ETF et d’actions Blue Chip, mais un dixième du portefeuille sera exposé à des actifs risqués et des cryptomonnaies.
Exemple de portefeuille :
- 10% : Compte épargne à intérêts élevés
- 50% : ETF S&P 500 et/ou Nasdaq
- 30% : Actions blue chips et Dividend Aristocrats
- 10% : Actions risquées / cryptomonnaies

Qui sont les investisseurs équilibrés ?
C’est le profil le plus répandu, du moins celui qui devrait l’être.
Un investisseur équilibré a une connaissance correcte du marché et des différents produits disponibles à l’achat. Il sait faire un peu d’analyse fondamentale pour identifier des actions potentiellement sous-évaluées et a conscience qu’il faut faire preuve de patience pour voir sa stratégie porter ses fruits.
En somme, toute personne qui a un horizon de 10-15 ans ou plus devrait adopter cette approche. Investissez une majorité de votre argent (90%) dans des produits à faible risque (compte épargne et ETF) et 10% dans des produits plus risqués, mais seulement après avoir avoir effectué vos propre recherches. Ne vous fiez jamais aux conseils d’inconnus sur les forums internet ; ceux-ci pullulent de trolls mal-intentionnés qui vous vendent du rêve pour mieux prendre votre argent. Soyez prudent.
Bien entendu, vous pouvez augmenter la part de capital investi dans des actifs risqués, mais restez raisonnable et n’oubliez jamais que la bourse n’est pas un casino. L’argent facile n’existe pas plus en bourse que dans la vraie vie. Si une affaire a l’air trop bonne pour être vraie, c’est qu’elle doit l’être.
3 – L’investisseur agressif
L’investisseur agressif cultive l’amour du risque mais ce n’est pas un joueur de casino.
Il souhaite obtenir des rendements supérieurs à ceux du marché mais il ne prend que des risques bien réfléchis et calculés. Il accepte d’exposer son capital à une forte volatilité et au risque de perdre une majeure partie de son capital. En contrepartie, il miroite la possibilité de gagner très gros.
Exemple de portefeuille :
- 75% : Actions
- 10% : ETF Nasdaq
- 10% : Actions Blue Chip ou Dividend Aristocrats
- 5% : Compte épargne à intérêts élevés

Qui doit adopter cette approche ?
Les jeunes actifs sans obligations familiales qui ont un horizon d’investissement assez long (10 ans) et/ou un revenu supérieur à la moyenne. Ils peuvent prendre des risques car ils n’ont aucun besoin de liquidité à court terme, ils ont le temps de laisser leurs stratégies suivre leur cours et de rattraper les éventuelles pertes dues aux mauvais paris.
Les investisseurs agressifs sont des investisseurs sophistiqués qui ont une grande expérience des marchés financiers. Les produits financiers à haut risque sont nombreux et complexes, donc il faut savoir où on met les pieds avant de s’y aventurer. Certains produits, comme les options, peuvent engendrer la perte de 100% de votre capital. D’autres, comme les produits à effet de levier, peuvent vous faire perdre PLUS que votre mise initiale. En outre, les actions très spéculatives, comme les compagnies pharmaceutiques qui développent le soi-disant vaccin du futur, ou « le prochain Tesla », n’offrent aucune garantie de retour sur investissement.
Enfin, les investisseurs agressifs savent que le trading est une activité à haut risque qui requiert discipline, gestion du risque et des heures de recherche pour mettre en place des stratégies et identifier les bonnes opportunités. Ils ne prennent aucunement cette approche à la légère et n’investisse pas un seul centime sans avoir fait des recherches en profondeur en amont.
Pour toutes ces raisons, il est fortement déconseillé aux débutants de se lancer dans l’investissement agressif.
Conclusion
La bourse n’est pas un casino.
Bien au contraire : C’est une activité très sérieuse qui requiert patience et discipline.
Avant d’investir, définissez vos objectifs et votre tolérance au risque afin d’implémenter une stratégie cohérente. Ne succombez surtout pas au charme de faire de la gestion active et agressive de votre portefeuille avant d’avoir amassé une grande expérience des marchés.
N’oubliez jamais que vous investissez l’argent que vous avez gagné à la sueur de votre front et qu’il est très difficile de rattraper vos pertes.
Donnez-vous le temps de comprendre le fonctionnement du marché avant de vouloir investir comme un vieux loup de Wall Street.
MERCI d’avoir lu cet article.
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Clause de non-responsabilité : Les articles publiés sur ce blog sont le résultat de mes propres recherches et ne doivent pas être interprétés comme des conseils d’investissement ou des recommandations financières. Faites toujours vos propres recherches avant d’investir dans un actif. Au besoin, consultez un conseiller financier professionnel.
4 commentaires sur “Les 3 profils d’investisseur”